Mai 68, la révolution estudiantine suscite une véritable remise en question de la société française. Quarante ans après, l'heure est à la commémoration et dans l'édition c'est une déferlante d'ouvrages (plus d'une centaine). Le 9ème art célèbre lui aussi ce 40ème anniversaire avec plusieurs sorties d'albums.
"Mai 68, histoire d'un printemps" est une bande dessinée pertinente, dessinée par Alexandre Franc et écrite par Arnaud Bureau, un historien qui nous explique de façon précise et ludique le fait historique. L'album en bichromie, inspiré par l'esthétique des affiches de l'époque, est préfacé par Daniel Cohn-Bendit. (Berg international, 112 pages, 19,68 euros, parution le 25 avril).
Depuis le 14 avril et jusqu'au 6 mai, Le Monde.fr vous fait découvrir, chaque jour, planche par planche, cette bande dessinée.
Le site de la BD vous propose des informations complémentaires ainsi que la bande annonce.
Chez Casterman, Jacques Tardi a sorti (le 11 avril) un album de chansons en BD, intitulé "1968…2008 n'effacez pas nos traces". L'album est accompagné d'un CD de chansons interprétées par Dominique Grange, la compagne de l'auteur. Ces chansons écrites et composées par Dominique Grange en mai 68, enregistrées sur de nouveaux arrangements, avec aussi 9 titres nouveaux, ont inspiré Jacques Tardi qui en a fait une mise en image superbe à la gouache, où se mêlent tour à tour émotion et tendresse, cruauté et violence… (Casterman, 80 pages, 1 CD, 19 euros).
Retrouvez quelques chansons interprétées par Dominique Grange sur son blog.
Dans "La vérité sur mai 68" (48 pages, 10 euros), à paraître le 7 mai chez Vent des Savanes (Glénat), Monsieur B (scénario et dessin) et Sophie Dumas (coloriste) s'attacheront à nous faire comprendre la réalité des choses avec humour.
Pour voir une dizaine de planches de cet album, cliquez ici.

Chez Michel Lafon est paru (le 6 mars) "Mai 68" (220 pages, 24,90 euros) un collectif avec des dessins intransigeants et délirants de Wolinski, Cabu, Siné, Gébé, Reiser qui nous font revivre les événements de l'époque. Des centaines de dessins accompagnés de textes inédits des dessinateurs mais aussi de Daniel Cohn-Bendit, du professeur Choron ou de Cavanna.
Soleil, l'éditeur toulonnais, a réalisé un collectif intitulé "Mai 68, le pavé de bande dessinée" (19,68 euros, parution le 30 avril) dans lequel les auteurs, qui ne sont pas tous des auteurs réguliers de l'éditeur (Chabouté, Vatine,…) et qui pour la plupart n'ont pas connu les événements de l'époque, illustrent leur version de cette année contestataire. Illustrations et histoires courtes, ton léger et sérieux, plusieurs générations d'auteurs évoquent, en images le souvenir d'événements médiatisés, ou celui d'un vécu personnel lié à mai 68.
Les Enfants Rouges ont sorti le 14 avril "La faute à 68" (128 pages, 15 euros), un roman graphique scénarisé et dessiné par Elfo. Cet album retrace, quarante ans plus tard, la genèse et les conséquences du long mai 68 italien, période allant de 1966 à 1973. L’histoire se situe à Milan, où les groupes de la gauche dissidente étaient les plus virulents et où la répression contre ce mouvement fut également la plus dure.
Dans le magazine Casemate n°3 (parution 21 mars, 6,40 euros), une quinzaine de pages sont consacrées à mai 68 avec Jacques Tardi et Dominique Grange qui racontent le leur et 11 anciens qui revivent le temps des barricades. Dans BoDoï n°118 (parution 25 avril, 6,50 euros), vous trouverez un dossier complet sur la BD en mai 68 : sexe, révolution et histoires courtes. Les éditions Dargaud ont sorti le 10 avril dernier un numéro spécial de Pilote, le journal qui s'amuse à lancer un pavé. Soixante auteurs réunis dans un numéro collector où les anciens de Pilote, Marcel Gotlib, qui signe l'édito, Cabu, Jean Giraud, Fred ou Jean-Claude Mézières, croisent la nouvelle génération des auteurs de BD, Jul, Blutch ou Manu Larcenet. Le magazine existe avec deux couvertures différentes : l'une de Jean Giraud, l'autre de Cabu (160 pages, 7,90 euros).