La remise des Prix Historia 2012 a eu lieu lundi 17 septembre au soir. Pour cette troisième édition, le prix de la bande dessinée qui récompense une œuvre de fiction fort bien documentée, a été attribué à l'album Le cargo maudit (Tramp, tome 10) de Jean-Charles Kraehn (scénario) et Patrick Jusseaume (dessin) publié aux éditions Dargaud.
"Le jury a tenu à récompenser cet album pour son extrême originalité, la qualité de sa documentation historique, ainsi que pour la grande beauté du graphisme de Jusseaume, qui a dévoilé ses talents de véritable artiste dès les débuts de la série Tramp, il y a près de vingt ans. Le jury profite de l’occasion pour rendre hommage à l’ensemble de la série Tramp, lancée en 1993, par Jean-Charles Kraehn, un des grands noms de la BD actuelle."
Les autres albums nominés dans cette catégorie étaient :
- Maréchal, nous voilà (Les combattants, tome 2) de Laurent Rullier (scénario) et Hervé Duphot (dessin) chez Delcourt.
- Au nom des hommes (Ambulance 13, tome 2) de Patrick Cothias (scénario), Patrice Ordas (scénario) et Alain Mounier (dessin) chez Bamboo.
Le prix spécial du jury qui honore une œuvre de grande qualité ayant séduit un très large public, a été décerné à la série Carnets d'Orient de Jacques Ferrandez, au premier tour et à l’unanimité. Il était en compétition avec l’exposition Toutankhamon de la Porte de Versailles et le livre Jeanne d’Arc de Philippe Contamine édité chez Laffont.
" De 1830 à 1962, de la conquête à l’indépendance de l’Algérie, voici la chronique magistrale de générations successives de pieds-noirs, confrontées à une terre natale devenue terre fatale, pour reprendre les mots de l’un des protagonistes. Cette entrée dans l’Histoire par la Bande dessinée est remarquable en tout point. D’abord par la qualité et l’abondance de la documentation qui a nourri ces planches. L’auteur s’est magistralement approprié cette matière, tant écrite qu’iconographique pour tisser sa propre toile narrative. Sur les 132 ans qu’a duré la présence française, on ne retient bien souvent que les huit années de l’effroyable guerre d’Algérie. Cinquante ans après les accords d’Évian, les tensions, voire les débordements sont, hélas, encore présents. Et c’est là l’autre mérite majeur de cette œuvre que d’avoir adopté une approche non partisane. Avec des personnages qui, pour une fois, semblent d’autant plus authentiques qu’ils ne versent pas dans la caricature ou le folklore."
Pour en savoir plus, consultez le site Historia.