"Quitter Saigon" de Clément Baloup, prix 2011 du jury œcuménique
Le jury du prix œcuménique de la bande dessinée, composé de 14 membres (protestants, catholiques et agnostiques), spécialistes et passionnés de la BD, enseignants, dessinateurs, bibliothécaires, historiens et critiques de BD, a attribué son prix 2011 à l'album "Quitter Saigon" de Clément Baloup (éditions La Boîte à Bulles). Le prix sera remis ce jeudi 27 janvier 2011 à 15h à l'église Saint-Martial.
Le jury récompense un album (et son ou ses auteurs), pour ses valeurs artistiques et humaines.
Une mention spéciale a été attribuée à l'album "Les chemins de traverse" de Maximilien Le Roy et Soulman (éditions La Boîte à Bulles).
Les autres albums nominés sont : "Le cahier à fleur" de Nicaise et Galandon (Bamboo), "Faire le mur" de Maximilien Le Roy (Casterman) et "Le vol de la cigogne" de Modrimane (Sarbacane). Le jury a également apprécié "Essex County" de Jeff Lemire chez Futuropolis.
Le mot de l'éditeur concernant "Quitter Saigon" : " Dans son premier album, Un Automne à Hanoï (en 2004), Clément Baloup racontait quelques moments privilégiés d’un séjour au pays de ses ancêtres à l’occasion d’un stage en école d’art. Avec Quitter Saigon, il donne cette fois la parole à ses proches (dont son propre père), vietnamiens condamnés à l’exil par les mouvements de l’Histoire, les occupations tour à tour japonaise, française et américaine et la victoire des troupes du Nord.
Des témoignages émouvants portés par des dessins et une palette de couleurs d’une extrême sensibilité. L’occasion de mieux appréhender les sources et raisons de l’exil de ces milliers de vietnamiens réfugiés en France dans les années 1970 et 1980.
Un album poignant et d’une extrême sensibilité."
Le mot de l'éditeur concernant "Les chemins de traverse" : " Dans Les Chemins de traverse, Maximilien LeRoy et Soulman mettent en image le témoignage de 2 militants. L’un, israélien et déserteur, a perdu un œil en voulant ouvrir ceux de ses concitoyens. Il milite activement au sein de l’association « Les Anarchistes contre le mur ». L’autre, palestinien, est militant de « Cercle des parents », une association ayant pour but de réunir des israéliens et palestiniens touchés par la perte d’un de leurs enfants.
Les deux personnages ont choisi de suivre le sentier du petit nombre, celui qui veut naviguer sur le taayoush. Le taayoush ? « Vivre-ensemble », en arabe. C'est aussi le nom d'un mouvement de désobéissance civile, né en 2000, ayant vocation à créer des connexions judéo-arabes.
Mettant en perspective ces deux trajectoires individuelles, à contre-courant de leur propre camp, les auteurs posent les bases de ce qui serait un projet alternatif dans ce conflit sans fin."
Commenter cet article