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Les éditions Presses universitaires de Bordeaux publient (dans les librairies à partir du 15 février) une biographie (234 pages - 15 €) sur le pape de la bande dessinée underground américaine, Robert Crumb.

Le mot de l'éditeur : "De Philadelphie à Cleveland, de la Californie aux Cévennes, ce livre retrace la vie et l’œuvre de R. Crumb, baby-boomer qui quitta à dix-neuf ans la famille dysfonctionnelle dans laquelle il avait grandi pour devenir d’abord l’auteur de bandes dessinées le plus emblématique de la révolution hippie puis, à la fin du XXe siècle, un des principaux pères spirituels des romans graphiques de la nouvelle BD américaine.

Cet ouvrage est la première biographie de R. Crumb. Dessinateur autodidacte au talent exceptionnel, il fait depuis toujours scandale en raison de ses incursions dans la pornographie mais aussi dans une satire sans concessions où il met en scène ses propres angoisses envers les femmes mais aussi toutes les pulsions honteuses de la société américaine, son racisme et son conservatisme."

Son auteur, Jean-Paul Gabilliet est professeur d’histoire et civilisation américaines à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, chargé de cours à l’École du Louvre et à l’École Européenne Supérieure de l’Image. Spécialisé dans l’histoire de la bande dessinée américaine, il est l’auteur de Des Comics et des hommes : histoire culturelle des comic books aux États-Unis (Éditions du Temps, 2005).

Le 18 avril prochain sortira la bande dessinée "La Douce" de François Schuiten, éditée chez Casterman en partenariat avec Dassault Systèmes.

Dans cet album, François Schuiten, Grand prix de la ville d'Angoulême en 2002 et créateur des célèbres "Cités obscures" avec Benoît Peeters, nous fait découvrir une vieille locomotive de légende du siècle dernier, La Douce. Mais cet album présente la particularité d'utiliser, pour la première fois dans le monde du 9e Art,  la technique de la réalité augmentée.

La réalisation de ce procédé a demandé un travail minutieux des équipes de Dassault Systèmes pour réaliser une maquette industrielle en 3D, à partir de rares plans exploitables et en numérisant la vraie locomotive.

Lors du dernier festival d'Angoulême, François Schuiten a expliqué "Il suffit d'ouvrir la page de garde du livre et de la mettre devant la webcam de son ordinateur pour donner vie, comme un pop-up virtuel, à la locomotive 12.004, héroïne de l'album et icône industrielle des années 1930…Vous voyez la locomotive à vapeur avancer vers vous avec son panache de fumée, tourner… La manipulation  s'effectue avec la BD pour seule manette."

A la sortie de l'album, le site  www.12-ladouce.com permettra, avec un côté ludique et une dimension pédagogique, de découvrir l'expérience, ainsi qu'une autre, en réalité virtuelle, qui proposera un voyage immersif en 3D pour voir les secrets des mécanismes et la technologie de l'époque.

En partenariat avec Charente Libre, le prix Charlie Schlingo a été créé en 2009 par Yves Poinot, l'ancien président du festival d'Angoulême, Florence Cestac et quelques admirateurs anonymes dans le but de récompenser  le ou les auteurs le(s) plus "Schlingo" de l'année.

Le jury composé d'Yves Poinot, Florence Cestac, la présidente des Gros Nez, Gérard Descrambe, le vigneron, et la rédaction BD de Charente Libre, a attribué  le prix Schlingo 2012 (2 caisses de Saint-Emilion) aux auteurs de Paf et Hencule "French Doctors" (éditions Même pas Mal), une parodie trash de Pif et Hercule scénarisée par Abraham Kadabra et dessinée par Goupil Acnéique.

Le mot de l'éditeur : L’irrévérence s’est parée de méchanceté et enroulée dans l’humour le plus sordide, grinçant, sarcastique, caustique et cruel. Ça purule par tous les pores, ça jaillit en plein dans la tronche, ça fait saigner du nez. Abraham Kadabra et Goupil Acnéique n’y vont pas avec le dos de la cuillère, non, ils fourchettent avec véhémence dans le bon goût, quitte à choquer mamie. Tout est dans le nom, « Paf & Hencule ». Ça ne transpire pas la finesse, me direz-vous. Si vous saviez...C’est pire encore que ce que vous imaginez. Et pourtant, si. C’est fin.

Les lauréats du 39ème festival international de la bande dessinée d'Angoulême sont :

Fauve d'or, prix du meilleur album : Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle (éditions Delcourt).

"Chroniqueur au long cours, Guy Delisle a cette fois posé ses valises dans la ville aux trois religions. Ainsi qu’il l’avait fait précédemment dans Shenzhen, Pyongyang ou Chroniques birmanes, le dessinateur tient en images le journal de son immersion en terre étrangère, avec un sens de l’à-propos souvent irrésistible. Savoureux, drôle… et, l’air de rien, très bien vu."

Fauve d'Angoulême, prix spécial du jury : Frank et le congrès des bêtes de Jim Woodring (éditions L'Association).

"Cinquième épisode des aventures de Frank, le personnage félin créé par le Californien Jim Woodring. Intégralement muette, cette nouvelle histoire est une pérégrination sans but apparent dans une succession de contrées souterraines et aquatiques, tour à tour menaçantes et fantasmagoriques. Psychédélique et étrangement poétique."

Fauve d'Angoulême, prix de la série : Cité 14 - saison 2 tome 1 - Chers corrompus de Pierre Gabus et Romuald Reutimann (éditions Les Humanoïdes Associés).

"La suite tant attendue de Cité 14. Le feuilleton continue dans la ville-monde, toujours peuplée de louches individus et d’un bestiaire de personnages attachants. Mêlant suspense, aventure et humour, cette série intemporelle s’impose déjà comme un classique."

Fauve d'Angoulême, prix de la révélation : TMLP (Ta mère la pute) de Gilles Rochier (éditions 6 pieds sous terre).

" Début des années 70. Une petite bande d’adolescents erre aux alentours de la cité, évitant à tout prix l’arrêt de bus où certains soirs, dit-on, des mères de famille du quartier se prostituent… TMLP évoque avec justesse et simplicité les souvenirs doux-amers d’une jeunesse vécue en banlieue."

Fauve d'Angoulême, prix regards sur le monde : Une vie dans les marges de Yoshihiro Tsatsumi (éditions Cornélius).

"Acteur majeur d’une époque fondatrice du manga (il est l’initiateur du gekiga à la fin des années 50), Tatsumi offre à travers ce récit au long cours un témoignage de première main sur la bande dessinée dans le Japon de l’après-guerre. Un livre-somme, à la fois autobiographie, roman social et document historique."

Fauve d'Angoulême, prix intergénérations : Bride stories T1 de Kaoru Mori (éditions Ki-moon).

"Asie centrale, fin du XIXe siècle. Amir va être mariée contre sa volonté à un garçon plus jeune qu’elle… Mais la famille de la jeune femme décide d’arranger pour elle un autre mariage. Une série essentielle, portée notamment par la beauté de ses décors."

Fauve d'Angoulême, prix de l'audace : Teddy Beat de Morgan Navarro (éditions Les Requins Marteaux)

"À Brooklyn, Teddy Beat apprend que son pote dealer Flamby a laissé tomber le LSD : maintenant, il vend des meufs, lapines, chattes tigrées, momies – et chaudasses il faut voir comme ! Teddy Beat ne se l’envoie pas dire, et laisse parler la poudre… Rire et kamasutra à tous les étages (mais un peu pour adultes quand même)."

Fauve d'Angoulême, prix du patrimoine : La dynastie de Donald Duck T4 de Carl Barks (éditions Glénat).

"Un retour bienvenu sur l’œuvre indépassable de l’immense Carl Barks. Composée avec soin par ordre chronologique, à partir de 1950, cette intégrale annonce un total de 24 tomes. L’appareil critique, de grande qualité, resitue les histoires de chacun des volumes dans le contexte de leur époque de parution."

Fauve d'Angoulême, prix jeunesse : Zombillénium T2 Ressources humaines d'Arthur de Pins (éditions Dupuis).

"Bienvenue à Zombillénium, un parc d’attractions dont le personnel est constitué de vampires, zombies et autres loups-garous. Mais tout le monde ne l’entend pas ainsi chez les villageois du coin. Sur les dents, certains d’entre eux font une virée nocturne dans le parc pour y taguer un message limpide : « Rentrez chez vous, sales monstres ! »"

Fauve d'Angoulême, prix de la BD Fnac : Portugal de Cyril Pedrosa (éditions Dupuis).

"Simon, un auteur de bande dessinée en panne d’inspiration, profite d’une villégiature à Lisbonne pour partir sur les traces de ses racines portugaises. Ce périple presque immobile en forme d’introspection, tout en nuances et en sensations, permet à Cyril Pedrosa, lui- même d’origine portugaise, de livrer un récit ample et aérien, aux couleurs de l’autobiographie."

Fauve d'Angoulême, prix de la BD alternative : Kus ! volume9, une revue éditée à Riga en Lettonie.

"On entend par bande dessinée alternative, l'édition aussi bien de petits magazines, plus communément appelés fanzines, que de revues de bandes dessinées ou de collectifs édités par et pour des fanatiques de bande dessinée".

Fauve  polar : Intrus à l'étrange de Simon Hureau (éditions La boîte à bulles).

"À la mort de son grand-père, Martial quitte Paris pour le village de Magnat-L’Étrange, dans le Massif central, emportant avec lui de drôles de valises destinées à un certain Félix… Polar provincial et captivant, Intrus à l’Étrange rend un hommage appuyé à Ici Même, de Tardi et Forest."

Le Fauve d'Angoulême – Prix de la BD Fnac, premier du nom,  a été attribué, hier samedi 28 janvier, à l'album "Portugal" (Editions Dupuis – collection Aire Libre) de Cyril Pedrosa.

Cet album a été choisi, par un jury de libraires Fnac, parmi les 58 titres de la sélection officielle de cette 39ème édition du festival d'Angoulême.

"Portugal" a déjà remporté le prix de la BD du Point 2011.

Le mot de l'éditeur : Quand un retour aux sources imprévu devient renaissance à soi-même. Plus vraiment d'inspiration, plus d'envies et pas de projets, l'auteur de BD Simon Muchat végète doucement dans son boulot d'animateur scolaire, et exaspère Claire, sa compagne, qui le voudrait plus investi. Invité à passer quelques jours au Portugal, dont sa famille est originaire et où il n'était plus allé depuis l'enfance, il va y découvrir une autre façon d'exister et d'être - et peut-être le début d'une nouvelle inspiration ?

Cyril Pedrosa nous livre un récit introspectif qui explore les plis et replis existentiels d'un quotidien sans histoire, devenu sans consistance et sans saveur. Le récit, aussi, d'une renaissance à soi, à travers la redécouverte d'un lieu d'enfance, noyé dans les brumes du souvenir.

Jeudi soir 26 janvier, sur la scène du théâtre d'Angoulême, ont été décernés les prix "Découvertes" du 39ème festival international de la bande dessinée  (prix pour des BD "jeunesse" et prix pour de tout jeunes créateurs) dont le Fauve d'Angoulême - prix jeunesse, l'un des prix officiels du palmarès. Les lauréats dans les différentes catégories sont :

- Fauve d'Angoulême – prix jeunesse, parrainé par la Caisse d'Epargne et qui récompense le meilleur album jeunesse de l'année : Zombillénium T2 – Ressources humaines d'Arthur de Pins (Editions Dupuis).

"Zombillénium est un parc d’attractions dont le personnel est constitué de vampires, zombies et autres loups-garous. Mais tout le monde ne l’entend pas ainsi chez les villageois du coin. Sur les dents, certains d’entre eux font une virée nocturne dans le parc pour y taguer un message limpide : « Rentrez chez vous, sales monstres ! »"

- Prix des écoles d'Angoulême, parrainé par la ville d'Angoulême : Où es-tu Léopold ? T2 – Un pacte en hiver de Vincent Caut et Michel-Yves Schmitt (Editions Dupuis).

"C'est fou le nombre de farces et de bêtises qu'on peut faire en étant invisible ! Et c'est encore plus drôle quand on peut compter sur une solide alliance avec sa grande sœur... tant qu'on arrive à ne pas se disputer.

Le petit monde de Léopold s'étoffe : on rencontre sa baby-sitter, et même l'amoureux secret de sa sœur Céline. Avec ce héros haut comme trois pommes, doué d'un sens inné de la bêtise qui fait rire, les 6-8 ans trouvent un compagnon de lecture à la fois familier et plein de fantaisie, au fil de gags en phase avec les préoccupations et l'univers des petits lecteurs."

- Prix BD des collégiens de Poitou-Charentes : S.A.M. T1 – Après l'homme de Richard Marazano et Xiao Shang (Editions Dargaud).

"Après le Grand Effondrement, seuls quelques enfants et ados tentent de survivre dans la mégalopole. Traqués par des robots tueurs chargés d’éradiquer toute trace de vie, même végétale, ils se sont réfugiés dans les sous-sols et égouts, et ne remontent à la surface que pour chercher de quoi subsister. Un beau jour, Yann, l’un de ces enfants, à l’écart de son groupe, tombe nez à nez avec un robot de type inconnu. Se produit alors un événement qui pourrait changer la face de ce monde en perdition : le robot ne tue pas Yann, pourtant à sa merci ; sur la structure de ce robot, les initiales S.A.M…"

- Prix Jeunes Talents, parrainé par la Caisse d'Epargne, la région Poitou-Charentes et le pôle Image Magelis : 1er lauréat : Jérémie Moreau, de Valence, pour Le suicidaire altruiste, 2e lauréat : Félix Meunier, de Strasbourg (sans titre) et 3e lauréat : Marion Roger, de Strasbourg pour Septentrion.

- Prix Jeunes Talents de la région Poitou-Charentes : Mathieu Zanellato, d'Angoulême, pour Amour vache.

- Prix du concours de la BD scolaire, organisé par la Caisse d'Epargne :

▪ Prix d'Angoulême de la BD scolaire : Valentin Morice, 14 ans, de Caraman (31) pour ses 2 planches sur le thème de la musique.

▪ Prix du graphisme : Cécile Bidault, 17 ans, de Melun (77) pour ses planches "L'ennui".

▪ Prix du scénario : Nicolas Guine, 16 ans, de Tours (37) pour ses planches "Une moustache qui en dit long".

▪ Prix humour, parrainé par Fluide Glacial : Arthur Pascal, 13 ans, d'Ambarès et Lagrave (33) pour ses planches "Paul et Tool".

▪ Prix Coup de cœur : Line Hachem, 15 ans, de Paris (75) pour ses planches "Egocentrique".

Le prix Tournesol 2012 de la BD, qui distingue la bande dessinée la plus écolo parue dans l'année 2011, a été décerné jeudi 27 janvier 2012 par la présidente du jury, Eva Joly, députée européenne et candidate d'Europe écologie – Les Verts (EELV) à l'élection présidentielle, à l'album "Tchernobyl la zone" (Editions Des ronds dans l'O) de Natacha Bustos (dessin) et Francisco Sanchez (scénario).

Lors de la remise de ce prix, Eva Joly a déclaré "Dans cette BD, le silence domine. C'est très poignant. Vous savez, j'ai été à Fukushima, où j'ai rencontré des riverains de la centrale nucléaire qui n'avaient pas été évacués. J'ai retrouvé leur angoisse en lisant cette BD."

Le mot de l'éditeur : Ce livre raconte les tribulations d'une famille au lendemain de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Comme de nombreux autres, ces gens furent contraints de quitter leur foyer, persuadés qu'ils seraient de retour au bout de quelques jours. Mais il était déjà trop tard. Un ennemi invisible s'était approprié durablement toutes leurs possessions, leurs maisons, leurs terres.

Sans jamais tomber dans le sensationnalisme ou la controverse, Francisco Sánchez et Natacha Bustos observent à distance les mésaventures de personnages qui auraient pu exister, invitant le lecteur à comprendre, explorer, réfléchir aux conséquences aujourd'hui encore dramatiques d'une catastrophe telle que Tchernobyl.

Pour voir les 6 autres albums qui avaient été sélectionnés, consultez notre article du 22 décembre 2011.

Le 2ème trophée "Les Bds qui font la différence" a été remis à Bernard Grandjean pour l'album "Un amour simple" aux éditions La boîte à bulle.

Ce prix a été remis, en partenariat avec la ville d'Angoulême et le FIBD, par l'association Sans Tambour ni Trompette qui vise à favoriser l'accès des personnes en situation de handicap à l'expression artistique. Il récompense l'auteur du meilleur album francophone paru en 2011 qui aura pris le parti de lutter contre la stigmatisation, de mettre en scène des personnages handicapés ou de proposer des pistes pour mieux vivre ensemble.

"Un amour simple" est un roman graphique de 250 pages dans lequel Bernard Grandjean nous raconte l'histoire d'amour de deux handicapés mentaux d'une manière simple et touchante.

Le mot de l'éditeur : Au centre d’hébergement des Acacias, une poignée d’éducateurs accompagne chaque jour le quotidien d’une cinquantaine d’handicapés mentaux. C’est dans ce centre que Nono et Lucy ont découvert qu’ils s’aimaient. Et si leurs journées continuent d’être rythmées par les prises de médicaments et par un travail de manutentionnaire en CAT, désormais, ils sont deux. Un jour, Lucy vole un livre sur les océans et mers de France dans un hypermarché. Conquis à l’avance par des paysages comme ils n’en ont jamais vu, ils décident d’entreprendre le voyage de leur vie…

Un accessit a été attribué à Olivier Balez pour La cordée du Mont Rose (éditions Les Arènes) et un autre à Sibylline et Natacha Sicaud pour Sous l'entonnoir (éditions Delcourt).

Dans "La cordée du Mont Rose", "Olivier Balez, illustrateur et auteur de BD, raconte l’histoire de son frère Éric, atteint par une MICI (Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin), particulièrement douloureuse et handicapante.

Ce frère, magicien à ses heures, a réussi à masquer son mal, avant d’être obligé de l’affronter publiquement. Avec un groupe de patients, également atteints de MICI, une expédition pour gravir le Mont Blanc se prépare...

Ce récit personnel est porté par une sincérité et une émotion à fleur de peau. L’histoire d’un petit frère admiratif de son grand frère malade. C’est la vie dans une famille qui porte le secret d’un handicap stigmatisé (« une histoire de pipi caca »), expliqué avec précision et pudeur à la fois."

Dans "Sous l'entonnoir", "Sibylline se lance dans l'autobiographie. Remontant le fil de ses souvenirs, elle relate son séjour à Sainte-Anne. Elle y est même retournée, non sans appréhension, pour récupérer son dossier lors de l'écriture de l'album. Puis elle a passé la main à Natacha Sicaud... pour une très belle collaboration et un album tout en finesse."

Les autres nominés étaient : Maria et moi de Miguel et Maria Gallardo (éditions Rackam), La bande à Ed t3 de Jak et Geg (éditions Grrr…art), Schumi t1 : comme sur des roulettes de Zidrou et E 411 (éditions Paquet), Je suis sourde mais ce n’est pas contagieux de Sandrine Allier-Guepin (éditions du fox), L’histoire secrète du géant de Matt Kindt (éditions Futuropolis), Bernard Barrucuda de Valfret (éditions Les Requins marteaux), Le port de la lune t1 de Corbeyran, Benedicte Gourdon, Horne (éditions Vents d’Ouest).

"Habibi" de l'américain Craig Thompson, un roman graphique de 700 pages publié chez Casterman, a reçu le prix de la BD Virgin Megastore 2012.

Placé en compétition avec 9 autres albums sélectionnés par 20 chefs de rayon BD de la chaîne, "Habibi" a été élu par les 200 libraires des magasins Virgin.

Les 9 autres albums étaient : 3" de Marc-Antoine Mathieu (Delcourt), Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle de Bruno et Nury (Dargaud), Bride-Stories de Kaoru Mori (Ki-oon), Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle (Delcourt), L'art de voler d'Antonio Altarriba et Kim (Denoël Graphic), Les ignorants, récit d'une initiation croisée d'Etienne Davodeau (Futuropolis), Polina de Bastien Vivès (Casterman), Portugal de Cyril Pedrosa (Dupuis) et Quai d'Orsay, chroniques diplomatique T2 de Lanzac et Blain (Dargaud).

Le mot de l'éditeur à propos d'Habibi : Vendue à un scribe alors qu’elle vient tout juste de quitter l’enfance, puis éduquée par celui-ci, une très jeune femme voit son mari assassiné sous ses yeux par des voleurs. Elle parvient pourtant à leur échapper et trouve refuge sur une improbable épave de bateau échoué en plein désert, en compagnie d’un enfant nommé Habibi. Ensemble, dans des décors souvent nimbés de magie, ils vont grandir et vivre leur vie au sein de cet étrange endroit, en s’efforçant autant que possible de se protéger de la violence et de la dureté du monde, au rythme des contes, histoires, mythes et légendes racontés par la jeune femme… Au fil de ce grand récit tour à tour onirique, érudit et sensuel, dans une capiteuse atmosphère orientale digne des Mille et Une Nuits, Craig Thompson livre un travail graphique d’une impressionnante sophistication, traversé par de multiples réminiscences issues des traditions sacrées chrétiennes et musulmanes.

"Habibi" figure dans la sélection officielle du festival international de la BD d'Angoulême qui a débuté ce jeudi 26 janvier.

A l'occasion du vernissage de l'Expo BD Philippe Francq à Versailles (voir notre article du 11 janvier 2012), le "Prix espoir du 9e Art de Versailles" a été attribué, dans les catégories dessin et scénario, à Simon Andriveau pour sa série "Le grand siècle".

Ce prix, dont c'est la première édition, a pour vocation de révéler les nouveaux talents de la bande dessinée. Il est divisé en 2 catégories (dessin et scénario) et récompense un auteur dont la singularité, la technique ou la sensibilité apportent une contribution prometteuse à l'univers de la bande dessinée.

Le jury, présidé par Philippe Francq, créateur de Largo Winch, était constitué de Patrice Pellerin (scénariste et dessinateur), Rémy Le Gall (scénariste), Marc Védrines (dessinateur), Marie-Hélène Bonnot (France 2), Benoît Cassel (Planète BD) et Frédéric Potet (Le Monde).

La série "Le grand siècle" (éditions Delcourt) est une saga historique et épique qui se déroule sous le règne de Louis XIV. L'histoire débute en France en l'an 1666. Alphonse, manouvrier et modeste sujet de sa Majesté Louis XIV, est la risée de sa famille et de son village. Au lendemain d’une soirée particulièrement arrosée, il est témoin du meurtre du chevalier de Beaumont et de sa fille. Encore sous l’effet de l’alcool, Alphonse va trouver le courage de sauver Benoît, le fils du chevalier, au grand dam des assassins. Poursuivis, les deux fuyards sont recueillis par une communauté de gitans. La protection offerte par Paulo, Victor et les siens n'est que de courte durée car déjà les malfaiteurs, à la solde du Roi, reviennent à la charge... Pour Alphonse et le jeune garçon, une nouvelle vie va commencer...